Mardi 17 juillet, la ministre britannique du développement a accusé la Commission européenne de défavoriser les agences d’aide britanniques, ce qui pourrait porter préjudice aux partenariats futurs, une fois que le Royaume-Uni aura quitté l’UE. S’exprimant lors d’une audition de la commission pour le développement international du Parlement britannique, Penny Mordaunt a déclaré que la Commission européenne ignorait délibérément un accord permettant aux agences britanniques de continuer à avoir accès aux fonds d’aide humanitaire pendant les négociations de l’accord post-Brexit. « Le projet d’accord de retrait confirme le droit des agences à participer à tous les programmes de développement de l’UE (durant la transition). Cependant, il n’est clairement pas respecté », a-t-elle affirmé. « Nous avons été choqués et déçus par le comportement de l’UE, qui n’est pas de bon augure pour les partenariats futurs », a ajouté Mme Mordaunt. « Nous avons des preuves frappantes de discrimination – un tel traitement ne peut durer ; l’UE ne fait pas preuve de bonne foi. » Le ministère du développement international et les ONG humanitaires britanniques sont des plus respectés et financés d’Europe, et environ 20 % du total des dépenses d’aide humanitaires de l’UE est traité par des agences basées au Royaume-Uni. Les responsables britanniques désirent continuer à contribuer aux instruments de développement de l’UE au titre du prochain budget sur sept ans de la communauté. Selon le Livre blanc sur les relations post-Brexit, publié la semaine dernière, le Royaume-Uni cherche à établir un « accord de coopération », qui lui permettrait de continuer à contribuer aux instruments européens de développement et de dépenses extérieures « au cas par cas ». Cependant, en échange de fonds et d’expertise, le Royaume-Uni souhaite un droit de regard – au même titre que d’autres pays de l’UE – sur les programmes auxquels il contribuera, un droit qui n’est actuellement pas accordé aux autres pays tiers.
Source: EURACTIV