264 millions d’enfants dans le monde ne vont pas à l’école. La coalition Éducation dénonce la faiblesse de l’aide française à l’éducation dans les pays en développement. La Coalition Éducation, qui rassemble 16 organisations de la société civile, doit rencontrer Brigitte Macron ce lundi 6 novembre, pour évoquer l’engagement de la France sur l’enjeu de l’apprentissage. Le président français a indiqué vouloir atteindre l’objectif de 0,7 % du PIB dédié à l’aide publique au développement (APD) d’ici 2030, avec un objectif intermédiaire de 0,55 % pour 2022. Cela représente une augmentation de pas moins de 3 milliards d’euros. Si la France maintient la part de 15% de l’APD totale pour l’éducation, cela représenterait 655 millions d’euros de financements supplémentaires pour le secteur de l’éducation d’ici à 2020. Pour la Coalition Éducation, cette part devrait être entièrement consacrée à l’enseignement primaire et secondaire dans les pays à faible revenu et les États fragiles. Car la France fait mauvaise figure sur le sujet : non seulement elle fait partie des mauvais élèves au classement des pays donateurs d’aide au développement centrée sur l’éducation, mais en plus son aide ne se concentre pas sur les pays qui en ont le plus besoin, ni sur l’éducation de base, la plus urgente. D’autant que l’éducation est la clé de voûte d’une aide durable et efficace. Elle permet notamment l’émancipation des individus, la délivrance de leur potentiel économique, l’amélioration de la santé, la diminution du risque de conflits, la réduction des effets du changement climatique. Une évidence que souligne avec force l’édition 2017 de l’Observatoire de l’aide française à l’éducation dans les pays en développement, qui vient d’être publié.
Source: www.euractiv.fr