La renégociation des accords de Cotonou s’annonce ardue. Les pays africains ont en effet une série d’attentes qu’ils ne sont pas prêts à renier, notamment sur le volet commercial. Le développement du commerce entre l’UE et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), surtout les pays africains, est au cœur de l’ambition de l’accord de Cotonou.
Toasts à la mode, les tartines d'avocat font fureur parmi les jeunes Européens, prêts à débourser une dizaine d'euros pour en croquer. Le Kenya compte bien surfer sur cette tendance en développant sa production d'avocats.
La présence des pays africains sur le marché européen de l’avocat a baissé de 27% à 18%, entre 2014 et 2017, rapporte FreshFruitPortal qui cite les données publiées par Eurostat. Si les envois du fruit vers l’UE ont crû d’environ 5%, en passant de 82 000 tonnes à 86 000 tonnes, sur la période, cette hausse reste marginale comparativement au bond de 59% des importations d’avocats de l’UE, noté entre 2014 et 2017 (305 000 tonnes à 486 000 tonnes).
Le groupe des États ACP, institué par l’accord de Georgetown le 6 juin 1975, se compose de 79 pays en développement, dont 48 d’Afrique subsaharienne, 16 des Caraïbes et 15 de la région du Pacifique/de l’Océanie, soit une population totale de plus d’un milliard d’habitants.
Selon le dernier rapport du Centre du commerce international (ITC), la valeur des exportations de la Communauté d’Afrique de l’Est vers l’Union européenne a augmenté de 8 % en 2017, pour atteindre 2,5 milliards de dollars, et ce alors que la région tente d’harmoniser ses normes.
L’Union européenne, l’Union douanière d’Afrique australe (SACU) et le Mozambique cherchent à formaliser un nouvel accord de partenariat économique (APE) avec la Grande-Bretagne post-Brexit. Paulina Elago, secrétaire exécutive de la SACU, a déclaré que, lors d’un dialogue ministériel SACU-Grande-Bretagne organisé l’an dernier à Johannesburg (Afrique du Sud), il avait été convenu de répliquer l’APE UE-CDAA, en tant que mesure immédiate pour éviter l’interruption des échanges.
Le label «Destination chocolatiers engagés» visant à apporter aux producteurs de cacao camerounais, l’expertise des maîtres chocolatiers français, dans le but de produire du cacao d’excellence a été lancé le 26 juin 2018 à Paris par le président de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, Frédéric Chambeau, et le président du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), Appolinaire Ngwé.
Les parlementaires de l'Union européenne et des pays ACP souhaitent davantage de coopération en matière de lutte contre les produits contrefaits dans le futur accord Post-Cotonou. La question des produits contrefaits s’est invitée à la table de négociation entre les parlementaires européens et leurs homologues des pays ACP alors que les négociations pour le renouvellement de l’accord de Cotonou doivent débuter en août 2018.