La Tanzanie et la Suède cherchent à mettre fin au déséquilibre commercial entre les deux pays. Les deux parties se sont ainsi rencontrées lors d’un forum pour examiner cette question et identifier des pistes pour ouvrir de nouveaux débouchés à leurs produits agricoles respectifs. Les deux pays ont reconnu le potentiel offert par le secteur agricole, qu’ils considèrent comme particulièrement bien placé pour stimuler leurs économies respectives, par le biais de la création d’entreprises et l’amélioration des possibilités d’exportation. Boniface Michael, directeur par intérim, en charge de la promotion du commerce à la Tanzania Trade Development Authority (TANTRADE) a souligné les avantages que son pays peut retirer de l’accueil d’experts, déclarant qu’ils « doteraient nos producteurs des connaissances indispensables et les aideraient à satisfaire aux exigences nécessaires pour commercer avec la Suède ». Un des objectifs de la TANTRADE est d’aider le pays à se hisser au rang des pays à revenu intermédiaire d’ici à 2025, conformément à la vision du président John Pombe Magufuli. L’Autorité tanzanienne est elle aussi convaincue que c’est l’industrialisation qui permettra à cette nation d’Afrique de l’Est de réaliser son rêve. Selon son site web, la TANTRADE indique avoir pour mission d’améliorer les performances économiques de la Tanzanie, en développant le secteur des biens et des services – qu’ils soient destinés aux marchés locaux ou à l’exportation – et en assurant leur promotion. Comme la Tanzanie dépend de l’agriculture, son secteur économique clé, elle vise à pénétrer dans l'Union européenne (UE) et à accéder ainsi au plus grand marché du monde. Lors de ce forum, Luvig Bontell, premier secrétaire aux affaires politiques et commerciales à l'ambassade de Suède, a souligné l'énorme potentiel du secteur agricole, qui peut être exploité pour renforcer les partenariats bilatéraux. En 2014, ce secteur a contribué au PIB du pays à concurrence de près de 13,9 milliards de dollars (presque 30 %) ainsi qu’à 67 % de l'emploi total. En 2016, il représentait 31,1 % du PIB (données de la Banque mondiale). Selon le rapport « Perspectives économiques en Afrique », le secteur agricole emploie 66 % de la population active, un pourcentage en hausse qui montre que l’économie dépend de plus en plus de ce secteur.
Source: bizcommunity.co.tz