En 2015, la communauté internationale a adopté les Objectifs de développement durable (ODD) qui énoncent une vision pour éradiquer la pauvreté et parvenir à un développement durable dans le monde d'ici à 2030. La réalisation de ce programme ambitieux exigera l’utilisation de différentes sources de financement. Il y a donc lieu de promouvoir une utilisation bien plus efficace des ressources domestiques et des fonds publics, notamment l’aide publique au développement (APD), mais aussi de stimuler les investissements. La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a évalué à plus de 2 milliards d’euros le déficit annuel d’investissement. Les investisseurs qui souhaitent profiter des possibilités économiques sont confrontés à des défis parfois systématiques, notamment l'accès au financement, la méconnaissance des réglementations locales ou l’absence de possibilités de partage des risques. Ces défis sont particulièrement importants dans des pays où les systèmes de gouvernance économique sont moins développés et dans les contextes fragiles. Pour remédier à cette situation, le nouveau plan d'investissement extérieur (PIE) de l'UE s’attaquera à ces défis afin de générer des investissements qui contribueront à la réalisation de nos objectifs politiques tels que la lutte contre la pauvreté, la lutte contre les changements climatiques et la lutte contre les causes profondes de la migration illégale. Fort d’un financement à hauteur de 4,1 milliards d'euros, le PIE vise à mobiliser 44 milliards d'euros d'investissements en faveur des pays du voisinage de l'UE et de l’Afrique. En encourageant le développement économique, il contribuera à créer des emplois, à soutenir les économies et à créer davantage d’opportunités dans les pays d’origine – notamment en termes d’accès aux avantages sociaux.
Source: ECDPM